Début de l'opération d'immersion du premier élément du Tunnel de l'Escaut, une étape cruciale pour Oosterweel

Global Group 4 min

Nous sommes fiers d’annoncer que le vendredi 4 juillet 2025, le consortium TM COTU a officiellement entamé l’opération d’immersion du premier élément du tunnel de l’Escaut, à Anvers. Cette opération de grande ampleur, à la pointe de la technologie, marque une étape historique dans la réalisation du projet Oosterweel, qui viendra enfin boucler le Ring d’Anvers.

Un chef-d’œuvre technique en cours

Au cours des dernières semaines, les quatre premiers éléments du tunnel, sur un total de huit, ont été transportés avec succès via voie maritime et fluviale vers Anvers, où ils sont temporairement entreposés dans le Doeldok. Ce dock ayant atteint sa capacité maximale, le processus minutieusement coordonné d’immersion peut commencer : chaque segment est déposé, étape par étape, sur le fond de l’Escaut.

« C’est pour ce moment que tout a été conçu », déclare Gert Osselaer, Directeur des opérations chez Lantis. « C’est le sommet de l’opération. Tout ce que nous avons conçu, construit et testé ces dernières années converge ici. » Les quatre éléments restants seront acheminés au Doeldok plus tard cet été. D’ici la fin de l’année, tous les éléments devraient reposer au fond de l’Escaut.

Une précision réglée sur la lune

Immerger un élément de tunnel dans un fleuve soumis aux marées, comme l’Escaut, est un défi logistique de taille, planifié dans les moindres détails. L’opération se déroule à marée morte, lorsque le courant est plus faible et le marnage plus réduit — un moment idéal pour garantir stabilité et sécurité. Chaque immersion dure environ deux jours. Les marées à mortes-eaux surviennent deux fois par mois, autour du premier et du dernier quartier de lune.

Une prouesse d’ingénierie

Chaque segment en béton mesure 160 mètres de long, 42 mètres de large et 10 mètres de haut, pour un poids de 60.000 tonnes. L’élément est d’abord remorqué depuis le Doeldok jusqu’au site d’immersion. Là, il doit être positionné perpendiculairement à l’Escaut.

« Six câbles de treuillage, fixés à des pieux d’ancrage sur les deux rives, prennent progressivement le relais des remorqueurs et positionnent précisément l’élément à l’aide du courant créé par la marée descendante, qui facilite le mouvement de rotation », explique Jan Bauwens de BESIX, directeur de projet pour le consortium TM COTU.

Les ballasts de l’élément sont ensuite remplis d’eau afin de le rendre juste assez lourd pour couler. Des catamarans d’immersion stabilisent l’élément et contrôlent sa descente.
« Chaque étape se joue au millimètre près : une fois sur le lit de l’Escaut, l’élément ne doit pas s’écarter de plus de 35 millimètres de sa position calculée », précise Jan Bauwens. L’ensemble de l’opération est surveillé depuis une salle de contrôle spécialement équipée, située sur la rive gauche. La descente est volontairement lente, pour limiter au maximum les marges d’erreur.

Au fond de l’Escaut, deux dalles de béton de 120 tonnes chacune servent de support. Une fois l’élément en place, une pompe hydraulique l’ancre fermement à l’embouchure du tunnel sur la rive gauche. Les éléments sont rendus étanches à l’aide d’un profilé en caoutchouc, et l’espace entre leur base et les dalles de support est comblé avec un mélange de sable. Ce n’est qu’après toutes ces étapes que l’élément est considéré comme installé !

L’animation ci-dessous illustre le transport et l’immersion de ces gigantesques éléments du futur tunnel.

L’opération prend deux jours. Vous pouvez la suivre en direct à Anvers depuis le quai de la Scheldelaan, sur la rive droite, près de la tour radar, ou en ligne via le blog www.kanjersopkomst.be.

Le tunnel de l’Escaut : un nouveau futur pour Anvers

Dernière pièce du puzzle de la liaison Oosterweel, le tunnel de l’Escaut comprendra deux galeries pour le trafic automobile, une galerie d’urgence et une galerie cyclable de six mètres de large. Dès 2028, celle-ci offrira une connexion directe et sécurisée pour les cyclistes entre les deux rives de l’Escaut. Le trafic automobile suivra en 2030, et la liaison Oosterweel complète sera ouverte en 2033.

Un travail d’équipe 100 % belge

Le constortium TM COTU réunit les groupes belges BESIX, Stadsbader Contractors, DEME et Jan De Nul. Ensemble, ils réalisent l’un des projets d’infrastructure les plus ambitieux de l’histoire belge.

Envie d’en savoir plus sur le rôle de BESIX dans ces travaux ? Regardez la vidéo :