BESIX participe à plusieurs initiatives visant à améliorer sans cesse son impact sur l'environnement et réduire son empreinte carbone. L'une d’entre elles consiste à soutenir à des projets de recherche. En collaboration avec Yasmina Shields, doctorante à l'Université de Gand, BESIX Engineering joue un rôle important dans le projet SMARTINCS en tant que sponsor industriel.
Financé par le programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'UE, le projet SMARTINCS (Self-healing, Multifunctional, Advanced Repair Technologies in Cementitious Systems) vise à intégrer une nouvelle réflexion sur le cycle de vie des structures en béton ainsi que des approches durables dans leur conception. Des technologies innovantes telles que l’usage de béton auto-cicatrisant ou de mortiers de réparation et coulis sont utilisées à cette fin.
La contribution de BESIX
BESIX a contribué au projet par la construction de neuf murs en béton, servant de démonstrateurs, dans différentes conditions expérimentales. L'objectif est d'évaluer l'efficacité des agents autocicatrisants ou réparateurs pour réparer les fissures dans les structures en béton, ainsi que d'aborder toutes les questions pratiques qui peuvent se poser en ce qui concerne la constructibilité et la mise en œuvre de cette technologie dans la pratique courante. Ces murs de démonstration de 2 m² et de 10 cm d'épaisseur ont été construits avec soin sur le site du pont de l’Avenue Henneau à Zaventem, dans les conditions réelles d'exécution d’un chantier. Le site a été choisi en raison de la disponibilité des matériaux de coffrage nécessaires et de la facilité de livraison du béton.
Contrairement à tous les principes en vigueur, des efforts délibérés ont été faits au cours du processus de construction pour induire des fissures dans les murs en béton. Des techniques telles que l'utilisation excessive de ciment, une armature minimale, l'absence d'armature horizontale, un décoffrage rapide et d'autres conditions de construction défavorables ont été mises en œuvre.
Yasmina Shields : "J'exprime ma profonde gratitude à BESIX d’avoir non seulement mis le site à disposition, mais aussi d’avoir fourni les ressources nécessaires et la main-d'œuvre qualifiée pour ce projet. Cela illustre parfaitement l'engagement et la détermination de BESIX à explorer toutes les pistes pouvant mener à plus de durabilité."
Nous remercions chaleureusement Gontran Herrier, Technologue du béton chez BESIX Engineering, Jaques van Niekerk, Ingénieur du bureau technique, et son équipe dévouée sur place, pour leur contribution inestimable à la réussite de ce projet.
La technique utilisée
Le chercheur a utilisé un système qui consiste à sceller dans le béton un réseau de tubes polymères assemblés et fixés aux armatures en acier, avant les opérations de coulage. Ces tubes perforés facilitent l'injection de produits pour combler les fissures ou appliquer des substances hydrofuges. Le système de réseau vasculaire est partiellement fabriqué à l'aide d'une imprimante 3D et de tubes extrudés.
Objectif de ces recherches
La motivation de ce projet réside dans le fait que le béton, bien qu'étant un matériau de construction largement utilisé, est susceptible de se fissurer en raison d'un certain nombre de facteurs tels que le séchage, le retrait, un taux d’armature insuffisant, le retrait empêché, etc. Ces fissures ouvrent la voie à la pénétration de l'eau et d'éléments nocifs tels que le dioxyde de carbone ou le chlorure (en milieu marin), réduisant ainsi la durée de vie du béton. Le traitement des fissures dans le béton est une approche innovante en matière de durabilité, qui garantit des cycles de vie plus longs pour les structures en béton.
Prochaines étapes
Actuellement, la chercheuse étudie et teste les effets et les avantages de l'agent autocicatrisant. L'efficacité de divers produits de cicatrisation, tels que la résine, le polyuréthane et les hydrofuges, est examinée en laboratoire. Les tests sont effectués avant et après l'injection de ces produits dans le réseau vasculaire. Des carottages seront également effectués dans les parois où le produit a été injecté afin d'évaluer l'efficacité du processus à l'aide de plusieurs méthodes de test (absorption d'eau, vitesse d'onde,...).
Après la phase de recherche et de développement, si les tests donnent des résultats positifs, plusieurs étapes ultérieures telles que la certification, la normalisation et la commercialisation seront nécessaires pour mettre la solution sur le marché.